mercredi 3 octobre 2012

CUT-UP




Fatal,
Le nouveau né n'ose pas crier.

Larmes noires,
Gouttes après gouttes,
La nuit s'enfuit,
De mon regard.

Ma langue tranchée,
s'agite sur le sol,
comme un poisson rouge.

Je ne veux plus souffrir.

Ma langue morte,
sur le sol,
sans espoir de retour à la vie.

Le regard percé perçant
du néant
Fixe jusqu'à l'oubli
L'horreur travestie du quotidien
L'horreur travestie au quotidien
à la surface d'un bouillon planétaire la topographie de la terre m'est devenue étrangère

je garde mes yeux plongés dans le néant

et chaque année la surface menace plus de me submerger

Je me souviens du jour où j'ai levé la tête vers le soleil,
il était là mais ne me brulait plus les yeux comme autrefois,
c'était comme si il était devenu artificiel.

Le confort du décor factice de la maison des souvenirs a volé en éclat.

Je ne desserre pas les lèvres mais dans cet instant éternel
où je redresse ma tête vers le soleil
j'ai envie de hurler.

Hurler la logique implacable du monde,
Si on veut s'élever contre ce qui est prédestiné,
le fauve sauvage est son anathème.

Je n'ai que des poussières dans les mains,
et c'est ma liberté.

Bientôt j'invoquerai l'oubli sur le vieux monde comme on baisse le rideau de la fin.

Égaré dans un sentier.
J'interroge la poussière,
mais ne voit nul visage,
se refléter.

Trop de vies ont gommé,
jusqu'au dernier souvenir.


L'éternité est un rêve fané,
la longue ballade des pendus,
trop de vies ont nourri ce premier océan,
noyé dans un instant
j'invoque la saison
où fleurissent les visages
le kaléidoscope de la m...



Les sillons
des larmes noires de la nuit
qui s'enfuit de mon esprit
ont défiguré (à jamais) mon visage d'enfant.

Ma langue morte,
sur le sol,
qui s'agite,
tel un poisson rouge,
sans espoir de retour,
à la vie

Chaque jour éclatant
de vérité
me dévore
jusqu'au tréfonds de l'âme.
Il y a le chemin vertical
pour échapper au courant du temps
à la décomposition des souvenirs
au cloaque fatal

comme un saule pleureur dans le courant
égaré dans un sentier
j'interroge la poussière
mais ne voit nul visage se refléter

trop de vies ont gommé
jusqu’au dernier souvenir
L'éternité est un rêve qui se fane
la longue ballade des pendus

genèse de la mandragore.
Comme une grève où jour après jour s’échoue l’écume de mes passions.
A courir comme un fou après les chimères.
Les espoirs que j'accroche derrière leur sourires n'arrêtent pas de se décrocher
car je sais bien que ce kaléidoscope féminin n'a rien d'humain.
Ce n'est pas sur cette terre que je trouverai celle qui me comblera.

(quelque part au delà, c'est sa présence que je devine parfois, et qui me leurre.)

(Tant que je ne franchirai pas le pas, je ne la rejoindrai pas.)

De toute façon il faudrait déjà quelle ranime mon cœur psychopathe.

Que je découvre une façon d'exister à ses cotés.

Je n'oublierai pas la nuit où dans un rêve elle est venue poser un baiser sur mes lèvres.


L'étendu du désastre n'a d'égale que l’étendu du desir.
Je suis comme un insecte affolé par la lumière, d'un feu d'artifice.
comme un enfant égaré qui récolte les cailloux blancs, qui recollés formeront sa venus.

mon innocence me condamne à ma perte.

Je crois que j'aimerais qu'elle aime par dessus tout une certaine magie.
J'aimerais partager avec elle ma sensibilité, mes intuitions, le rêve éveillé.
une certaine perception de la vie.

Désir de l'unité originelle.
désir de rejoindre l'état d'avant la division cellulaire.
Quand avant d'être une cellule, il était un tout.


Avant de naître, nous sommes un tout, univers.

Après être né, nous sommes isolés, individus.

Hantés par le souvenir de l'unité originelle.

Animés par le désir.

Altérés par les délires.

Inconscients mais sensibles.
L'organe vital a rendu l’âme
dans un beau vacarme
concerto de brames
désespérés...
A battre à chaque regard croisé,
A n'en plus pouvoir
désespéré...
Le muscle tétanisé,
plombe ma poitrine
et emporte mon corps
dans sa tombe.

L'ombre pleure
autour de ses larmes
le reflet de la vie.

une allée dont les ombres penchées viennent se fondre entre mes pieds. Mon esprit entraine mon corps, je m'enfonce dans l'obscurité.
Je me coule dans le monde à l'écoute. Je devine les milles pensées qui me guettent, qui attendent d'en savoir assez pour s'approcher, pour venir jouer, faire de mon esprit un holocauste.

Une ombre pleure,
des larmes sur le sol
le reflet de sa vie dans ses larmes
la vérité de la lumière
une ombre pleure
le réel est mensonge
réalité
les larmes sur le sol
forment un miroir
une ombre pleure
vraiment plus réelle
à travers le miroir
une ombre pleure
elle a juste besoin
de fermer ses yeux
pour se sentir vivante
être

La raison aime tromper le cœur. Au moins autant que l'inverse, (et ce n'est pas la réciproque qui l'emporte.)
résultat chaque fois que je m'approche de la (ma) passion.
je voudrais mourir pour ne pas subir la souffrance du dilemme.

quand les morts reviennent sur terre
leurs premiers pas sont difficiles et hésitants, mais une fois lancés, le mécanisme retrouvé, même leur corps qui se désagrège ne peut les arrêter.

cet enfant devenu grand.

cherchait encore dans les décombres à se souvenir.

Ecoute.
Je ne suis pas celui dont tu te souviens,
pas plus qu'un autre futur.
Je ne peux pas vivre avec toi.

Ecoute.
Tu as laissé passer ta chance,
quand tu m'as laissé mourir.

Ecoute.
Tu n'as rien vu,
pas plus que tu ne m'as cru.
Je ne veux pas partager mes cauchemars avec toi.

Ecoute.
J'ai laissé passer notre chance,
quand je me suis laissé mourir.

elle tremble encore
comme si elle allait s'effondrer
ses lèvres tremblent
comme si elle voulait me parler
fasciner par son agonie
je n'ai pas bouger
j'ai porté mes mains à ma gorge
j'ai arraché deux rivières de sang à mon cœur

chaque pas que je laisse
laisse une empreinte indélébile

la vue qui vacille
comme l'eau à la surface d'un bocal
puis le métal dur
d'un parechoc qui mord très fort dans mon corps
écrasé
de douleurs
encastré entre le mur et la voiture folle
lacéré déchiqueté
on dirait qu'elle ne va jamais s'arrêter
amalgame de chair et de métal
qui vient me percuter
mes os doivent être brisés
j'ai conscience
que ce n'est qu'un instant avant le black out.

je me traine sur le sol
baignant dans mon sang
peut être
mais encore conscient
j’essaie de m’éloigner rejoindre un coin d'ombre pour attendre dieu sait quoi ou crever

je me redresse un peu
j'ai l'impression de me débattre dans un bocal de verre pillé
brulant

dans l'ombre
ça fait comme une scintillement
je suis parvenu à me caler contre un mur

je sens ma bouche qui se remplie de sang

je ne sens plus que ça puis le néant


je me suis penché
pour regarder par la fenêtre
cela fait longtemps
que les carreaux ont cédés
aux passages répétés
j'ai regardé le monde sans conscience
cadavre dont l'agonie s'éternise
j'ai regardé les vers blancs
qui semblent n'avoir comme idéal que de continuer la curée
sans même présager
la formidable liberté qui attend ceux qui (deviendront des mouches ...) parviendront à la mutation.

J'ai cru vomir

Pierre terre discontinu
tremble ma main
creuse un abri
comme un terrier
dans un recoin d'obscurité
la fumée acre
du sang du feu
coule et menace.


livré mon œuvre au feu régénérateur
c'est l'exercice de chaque instant
l'esprit incandescent quand il vient tordre mes lèvres

délivrer mon œuvre au feu

pour que brulot



bruler mon âme pour que son néant attire à elle les rêves

dont toi qui lit t'(en) enivre tant.



faire de mon être comme un cratère
un puits où viennent les étoiles dormir

perdre pour donner
partir pour trouver


bruler mon esprit pour qu'il oubli
et renaisse sans cesse chaque instant
dans l’éternel présent.

mais à force de cendres
et des larmes

c'est une encre épaisse qui trace ses sillons en mon sein

dense comme l'huile des morts, le pétrole qui a fait de ce monde un monde de mort.

jamais le brouillard n'a été si dense
on devine presque les visages de ceux que l'on arrive à oublier




un cratère comme les yeux des visionnaires qui brulent de leurs visions pour ne pas devenir fous

l'autodafé inversé,
peut être le secret de ma méthode,
mourir en moi avant de naître

les squelettes du début de l'existance avec le temps sont devenus pétrole

mais mon œuvre n'est pas là, elle est dans mon chemin,
la traversé du ciel intérieur, elle est dans la façon que le feu a brulé mon âme
elle est dans la façon dont je me suis consumer de souffrances
comme un abcès se résorbant
une œuvre s'annihilant
dans le feu purificateur
je n'ai jamais eu ma place dans votre monde
j'ai oublié d'emmener mon corps avec moi
et lui n'a pas su oublier,
peu à peu il est devenu humain, s'est découvert une conscience
est né et à voulu rappeler mon souvenir
à ceux qui m'ont poussés à m'immoler
ceux qui me croient suicidé
sans vouloir voir le venin qui bave à leurs lèvres

peu importe depuis que je suis mort, ils n'existent plus,
en mourant c'est un peu comme si c'était le monde qui est mort à moi.

et au fil des années des étoiles ont percées
sont venu me tenir compagnie, danser parfois à la faveur d'un air

à ma surface de puits

mais le monde est resté loin

toi tu es peut être encore lointain,
mais moi je me sent proche de toi

tu ne lirais plus depuis longtemps si un peu de ta souffrance ne t'avait rendu familier et plaisant mon chemin

il est écrit, ne te retourne pas, ne regarde pas derrière toi
oublie tout pour traverser au delà

si toi aussi tu es parti t’éteindre dans la nuit intérieure
chassé banni exilé

ne leur en tient pas rigueur

sans le savoir ils t'ont offert
le bonheur

en te privant de ce monde
ils t'ont offert le monde des rêves
un monde où tout est possible
un peu comme dans Brazil
à la fin,
pour eux tu serras un fou ou un mort né, un suicidé, qu'ils auront meurtrit jusqu'à sa fin
une cellule cancéreuse de traitée
mais pour toi tu seras libre
hors de leur atteinte, en un lieu où (tu veilles
toi comme moi) les rêves deviennent réalités
un lieu secret jamais très loin
un autre monde
pour ceux qui n'ont pas leur place sur cette terre
Si tu étais féconde quel monde voudrais tu pour tes enfants ?

Si j'étais ronde comme la lune, je voudrais pouvoir rouler sur terre sans rencontrer d'inégalités, j'aimerais voir à quoi ça ressemble un paysage de ressources librement partagées.

Si tu avais le choix ne voudrais tu pas un peu plus de bonheur que d'horreur ?

J'ai  trouvé un sens à ma vie,
mais il m'a fallu mourir,
pour naître enfin, etc

L'avenir ne vaut que d'être partagé, tout prend sens dans la solidarité, connaître pour choisir, essayer de ne pas répéter les erreurs du passé.
Mais surtout
accepter nos imperfections, ne pas s'intoxiquer de chimères qui font de la vie une galère.
Je poursuivrai du bout des doigts
le diagramme magique
sur sa peau

Sur le diaphragme incisé un corps se convulse inarticulé,
on dirait que ses doigts veulent parler,
ils prolongent ses lèvres comme une anémone vivante,

Le diagramme rayonne à travers son corps.
se reflétant dans l'exopeau
Jusqu’à parvenir au point nodale
où il s'active et articule la parole.
la séquence entre en transe et le code s'inscrit.

Émergeant du sommet de son crane,
la fleur acide
semblait prêt à se détendre sur moi,
pour m'arracher la vie.

Ce n'était qu'une projection qu'elle devait m'envoyer
l'accentuation sur la corde de l'instinct de survie,
n'aurait jamais pu trouver écho en moi.
Son artifice révélait sa faiblesse.

Quand mon doigt atteint le point d'origine du diagramme,
la fleur a commencé d'éclore.

le monde s'est transformé de l’intérieur.
traversé par une onde consciente.

Tout autour de ce qui restait béant de son cou
les spores lumineuses flottaient emportées en dehors par vagues légères,
comme des flocons de neige emportés par des courants invisibles.
cela faisait penser à la danse d'un monde qui s'éveille.
J'étais émerveillé par la grâce fébrile de la fin.





A S.B pour m'avoir transformé.
Morne 2008 (Désolé pour les fautes et la syntaxe, je les corrigerai et la modifierai en temps voulu.)
Version corrigée disponible en pdf et ebook gratuit sur in libro veritas http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre41889.html

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire